Si l’avocat est un aliment très sain pour notre organisme, sa consommation à grande échelle a néanmoins un impact catastrophique sur la planète. Déforestation massive et pénuries d’eau dramatiques : découvrez en quoi la culture de l’avocat impacte négativement notre environnement.
L’avocat est un aliment aux vertus nutritives
Rempart contre le diabète, renforcement des tissus musculaires et des articulations, amélioration de la digestion : les bonnes raisons de manger de l’avocat sont nombreuses. Cet aliment est, en effet, très riche en vitamines (A, B, C, E et K), ainsi qu’en minéraux (potassium, zinc, fer, cuivre, sodium, phosphore…) et en acides gras essentiels. L’avocat présente donc des bénéfices nutritionnels incontestables.
La vitamine K présente dans l’avocat permet de réguler le taux de sucre, et contribue à la diminution des risques de diabète, tandis que ses acides gras mono-insaturés permettent de réduire la production de mauvais cholestérol, et donc de prévenir les risques de maladies cardio-vasculaires. Excellent coupe-faim, l’avocat booste, en outre, les propriétés des autres aliments, et contribue à la reminéralisation de tout l’organisme. Sain et peu calorique, l’avocat représente, à tous points de vue, un aliment très diététique pour notre organisme.
Sa production entraîne la déforestation
Bien que l’avocat regorge de vertus pour notre organisme, les répercussions induites par sa production en grande quantité impactent l’environnement de manière significative. En effet, très tendance aujourd’hui et fortement consommé en Europe – notamment en France – et aux Etats-Unis, la production à grande échelle de l’avocat représente l’une des principales causes de déforestation en Amérique Latine (en particulier au Mexique, au Chili, au Pérou, et en Colombie).
Au Mexique par exemple, principal producteur d’avocat d’Amérique du Sud, la culture de l’avocat entraîne une destruction massive des forêts de pins, notamment à travers des feux de forêts « accidentels » ou tout simplement de manière totalement illégale. Cette déforestation massive représente également une réelle menace pour la faune et la flore du pays, allant jusqu’à la disparition progressive de certaines espèces telles que les pumas, les papillons monarques et certains oiseaux rares.
Par manque de place, et dans un objectif de profits financiers, toujours plus importants, certains producteurs vont jusqu’à raser des milliers d’hectares de forêts pour planter des avocatiers, au détriment de la biodiversité – d’importance majeure pour notre planète – de ces régions.
Sa culture provoque des pénuries d’eau
La culture de l’avocat nécessite des quantités très importantes d’eau – environ 1 000 litres d’eau pour trois avocats, soit une consommation de près de 500 milliards de litres d’eau par an –, dans des pays à la pluviométrie peu élevée. Au-delà d’un bilan carbone désastreux, cette surproduction exploite de manière dramatique les nappes phréatiques, et représente donc un véritable danger pour l’environnement. Dans certaines régions, les fleuves sont asséchés, et les habitants n’ont plus assez d’eau pour répondre à leurs besoins quotidiens (hydratation, hygiène, alimentation…).
Si la consommation d’eau est contrôlée et officiellement régulée, la réalité est malheureusement toute autre. En effet, en raison du manque d’eau, certaines grandes entreprises drainent les fleuves, et vont jusqu’à creuser des puits afin d’utiliser l’eau souterraine, puisant directement dans les ressources terrestres – et épuisables – des nappes phréatiques.
Véritable désastre écologique, l’exportation d’avocats à travers le monde, au profit d’une alimentation saine et diététique, a en réalité des répercussions catastrophiques, aussi bien humaines qu’écologiques. Aujourd’hui, cet « or vert » représente une source de profit pour de nombreux producteurs, qui le cultive et l’exporte partout dans le monde, au mépris du développement durable et des populations locales.
Ainsi, le bilan environnemental et social de la production d’avocat implique des conséquences dramatiques en terme écologique. Adopter un comportement responsable face à notre consommation d’avocats représente donc un véritable engagement dans la lutte contre cette production néfaste à l’environnement.
Dans une optique de démocratisation de l’écologie, mais également de respect des populations locales de ces régions productrices d’« or vert », il est impératif de commencer à s’interroger sur la provenance des avocats que nous achetons, mais également d’en limiter notre fréquence de consommation.